Du "ouèche" de Riad au "tchô" de Zep
Aussi déconneurs que discrets, les deux pointures de la BD francophone chuchotent et gloussent en abordant leur grand œuvre : l’enfance, toute l’enfance, de la plus rigolote à la plus anxiogène. Or, pour la comprendre, encore faut-il en parler la langue. Zep et Riad Sattouf en sont experts. De « tchô » à « ouèche » en passant par l’incompréhensible « c’est pas », ils ont retranscrit, imaginé et même influencé le parler de toute une génération de (pré)ados. Ce dialogue était l’occasion d’en disséquer les codes, d’en éplucher le vocabulaire, et d’en tirer quelques hilarités.
« J’ai une forme de fascination morbide pour la mauvaise écriture, proche parfois du protolangage. »
Riad Sattouf
« L’album La vie secrète des jeunes constituait pour moi un jalon fascinant, parce que c’était la première fois que je voyais le langage oral des jeunes mis à l’écrit. Riad, je me souviens que tu l’écrivais en phonétique. »
Zep