Microcosme méconnu, perçu comme ringard, l’univers des fumeurs de pipe persiste pourtant. Mieux, il foisonne : les passionnés se retrouvent dans des pipe clubs, des forums et des sites spécialisés, des soirées dégustation, des rencontres d’artisans… Tous partagent un même attrait pour l’esthétique, la senteur des tabacs et les minutes à rallonge.
Les pages qui suivent racontent un bout de leur univers.
Portfolio : Pas de fumée sans eux
À Saint-Claude, dans le Jura, quelques maîtres-pipiers cultivent encore le savoir-faire historique de la ville : la pipe en bruyère. Sphères en a rencontré deux. Dans son atelier, l’artisan renommé Pierre Morel façonne chacune de ses créations de la première à la dernière étape. Dans l’usine Chacom, douze ouvriers se répartissent les tâches pour produire près de quarante mille bouffardes par an.
Deux acteurs. Deux lieux. Deux manières de faire. Un même objet.
Reportage, portrait, analyse, témoignages…
À lire dans ce ce numéro : une carte blanche à François Sureau, ancien membre du conseil d’État, avocat et écrivain ; une frise chronologique sur l’histoire de la fabrique Berrod-Regad ; un reportage dans la vallée belge de la Semois, où est cultivé le tabac du même nom, extrêmement réputé mais en passe de disparaître ; un dossier sur les critiques qui entourent encore aujourd’hui les femmes qui fument la pipe ; ou encore un portrait de Mimmo, très réputé coupeur de bruyère, le bois utilisé pour fabriquer la grande majorité des pipes.
Aux racines de la pipe
Les bouffardes passent d’abord entre ses mains. Romeo Domenico – dit « Mimmo » – est coupeur de bruyère, le bois utilisé pour réaliser la majorité des pipes. Son savoir-faire, hérité de son père, est prisé des pus grands fabricants. Sphères l’a suivi trois jours, dans son atelier du nord de l’Italie. À la découverte d’un artisanat oublié.
