Numéro 6

Les tatoués

144 pages de récits dédiés aux tatoueurs et tatoués.

Les tatoués
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Dans leurs peaux

D’une pratique marginale, réservée aux détenus, aux bikers et aux marins, le tatouage est devenu en une vingtaine d’années une activité populaire conquérant la planète et touchant tous les profils, du prolétaire à l’aristo. Près d’un cinquième des Français et environ un tiers des Américains se sont déjà fait piquer l’épiderme, portés par des motivations trop éclectiques pour les énumérer dans une liste exhaustive. On s’injecte de l’encre sur un coup de tête comme après mûre réflexion, pour acter l’obtention d’un diplôme, s’engager politiquement ou parce que ce dessin d’un dauphin-licorne est « vraiment super mignon ». C’est selon.

La portée de l’acte, en revanche, n’a pas changé. C’est peut-être là ce qui lie entre eux les tatoués. Tous ceux que nous avons rencontrés considèrent le tatouage comme un jalon et tous connaissent le prix de la permanence : le douloureux rituel de l’aiguille. Qu’importe, ils sortent de cette cérémonie changés voire grandis. Trempés dans l’encre, les voilà prêts à écrire une nouvelle page de leur vie.

Bienvenue dans leurs peaux.

 

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Entretien avec Seth Gueko : la punchline dans la peau

Le quadragénaire, père de trois enfants, s’est d’abord fait connaître dans les années 2000 comme le pape de la punchline, de la phrase choc, celle qui s’infiltre par l’oreille et ne ressort plus de la tête. Dans son rap singulier où se mêlent argot, banditisme, références télé datées, culture gitane, influence punk et grivoiserie, les punchlines frappent dur, par leur drôlerie ou leur obscénité. Mais depuis quelque temps, c’est davantage son allure qui fait la célébrité du rappeur. Ses tatouages sur tout le torse, mais aussi sur le cou, les oreilles et le visage lui confèrent une image immédiatement reconnaissable et indissociable de sa musique. Car sur sa peau, Seth Gueko encre ses références, ses titres d’albums, ses blagues et bien sûr, ses punchlines.

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Reportage, portrait, interview, témoignages…

Au sommaire de ce numéro : carte blanche à la dessinatrice Coco, qui s’est encrée la peau pour ne jamais oublier l’assassinat de ses mentors de Charlie Hedbo ; grand reportage en Birmanie, où l’on se tatoue pour résister à la junte militaire ; dossier sur le tatouage posthume ; ou encore portrait de la tatoueuse Dodie, pionnière célèbre pour ses motifs floraux et sa présence dans l’émission Tattoo Cover.

Flower Power

Célèbre aujourd’hui pour ses motifs floraux et sa présence dans l’émission Tattoo Cover, Dodie a commencé à tatouer il y a plus de vingt ans, quand c’était encore une affaire de légionnaires, de bikers et de camés. À l’époque seule femme ou presque dans un monde masculin voire macho, cette dessinatrice instinctive à la langue bien pendue, qui abhorrait l’école et a connu la rue, a trouvé sa place parmi les marginaux. Avant d’emmener son art vers un horizon plus esthétique et de toucher d’autres publics.

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