Dialogue entre Antoine de Caunes et Philippe Katerine.
Ils discutent, tranquilles parmi les cris sporadiques de zombies, les mitraillettes en plastique, les hululements de la cabine « Zoo Monsters » et les écrans épileptiques. Antoine de Caunes l’emporte lors d’une partie de Guitar Hero. Philippe Katerine prend sa revanche au jeu du marteau, puis montre ses biscotos. Un partout. La suite du match se déroule sur d’autres bornes d’arcade de La Tête dans les nuages, lieu parisien qui accueille leur épique confrontation. Voilà le spectacle : deux enfants s’amusent sur des jeux à la con. Ils ont 71 et 56 ans.
C’est justement de cette joie gamine que traite cet entretien. D’où vient-elle ? Est-elle naturelle ou faut-il l’entretenir ? Et comment la préserver malgré les très adultes obstacles de la vie, entre autres un père absent pour Antoine de Caunes et une opération à cœur ouvert pour Philippe Katerine ? Il y a le déguisement, la résistance aux parents, le refus de l’esprit de sérieux qui gouverne le monde, répondent l’un et l’autre. Il y a aussi ce truc intangible quelque part entre l’humour, l’enthousiasme, la connerie et la candeur, dit leur dialogue. Et qu’il faudra déceler à la lumière ultraviolette, comme de l’encre invisible sur un cahier de cours.
