Custom Alt Text
La rédaction le

Hit the road, Greg !

Grégoire, 29 ans, féru d’automobile, démonte et remonte des véhicules vintage en tout genre. Récemment doté d’un 4×4 Mercedes Classe G tout terrain, ce bourlingueur a signé une aventure rocambolesque à travers les Balkans et l’Afrique australe et de l’Est, qu’il a filmée et documentée sur YouTube. Assis sur sa terrasse, sous un soleil hivernal, il parle de rêves et chatouille l’aventurier en nous. Cette journée a, elle aussi, un petit goût d’échappée.

Pouvez-vous nous expliquer où nous sommes ?

Comme j’ai beaucoup voyagé, l’idée était de ramener un petit peu de l’esprit du voyage en Belgique. J’ai donc décidé de créer des logements d’évasion dans la nature. Au départ, c’était un projet personnel et après, je me suis dit pourquoi pas l’ouvrir au public. Ici, c’est le deuxième logement insolite que j’ai imaginé. La cabane est très lumineuse, minimaliste et surplombe un champ, avec une terrasse et un bain nordique. Je compte faire évoluer le lieu encore, on a planté des pommiers, on compte mettre des ruches et pourquoi pas des moutons. C’était vraiment un rêve d’enfant. 

D’où vient ce rêve ?

J’ai toujours adoré la campagne, les bois. Dès que je m’y baladais, j’avais toujours plein de rêves qui me venaient en tête. Je m’imaginais créer une cabane, me poser là, construire une maison… Finalement, bien des années après, j’ai pu réaliser ce grand projet de cabanes. J’ai beaucoup appris avec elles, et maintenant, j’ai envie de passer à la vitesse supérieure et de tout faire par moi-même. Ce qui est le cas actuellement puisque je construis ma propre maison.

Cette nouvelle étape de votre vie vient après dix années sur les routes, ce qui n’est pas anodin. Souffre-t-on, à la longue, d’un manque d’ancrage et de stabilité ?

Oui c’est certain. Il y a surtout un manque de routine, même si un van permet d’avoir ses petites habitudes. Mais je pense l’avoir fait au bon moment de ma vie. Je ne me verrais plus le faire maintenant. 

Mais surtout, voyager dans certains pays m’a fait remarquer qu’on avait perdu énormément de savoir-faire, tout simplement parce qu’on n’a plus le temps de les acquérir. Je voulais vraiment refaire des choses avec mes mains, réapprendre à prendre le temps.

Donc ça y est, Grégoire Kengen devient sédentaire ?

Clairement, j’ai envie de m’installer, d’avoir mes petites poules, de pouvoir avoir mes petites habitudes chez moi, même si on est en Belgique, qu’il pleut et que j’ai souvent critiqué ce pays qui n’a pas une météo favorable. Je me rends compte qu’on a quand même des petits plaisirs. J’ai l’impression que tu n’es pas convaincue. [Rires.]

Il y a huit ans, vous postiez vos premières vidéos sur YouTube sous le nom de Gregsway, dans lesquelles vous parliez déjà de voyage et d’évasion. Comment cette passion est-elle née ?

J’ai d’abord été passionné de vidéo et j’ai utilisé le voyage comme sujet. Je n’avais pas forcément envie de parler de moi et de ma vie, mais je me suis dit que cela pouvait être chouette de lier l’utile à l’agréable. Découvrir l’Europe en premier lieu, pouvoir traiter des sujets qui m’intéressaient tout en voyageant, et surtout, en passant le plus de temps possible derrière mes caméras pour en apprendre toutes les techniques. Le challenge est vraiment arrivé quand il a fallu poster sur YouTube. C’était un tout autre monde.

C’était comment, YouTube en 2017 ?

Dans le secteur dans lequel j’ai commencé, c’est-à-dire la vie en van, il n’y avait pas grand-chose. YouTube, à l’époque, c’était principalement des vlogs, les gens partageaient leur vie de manière assez naturelle. Et puis, il y a eu un virage : la qualité et la production léchée commençaient à prendre le dessus. Je suis arrivé à ce moment-là avec de bonnes connaissances techniques, puisque je travaillais dans ce secteur.

Ajouter au panier

Hors-série
Les aventuriers
12 €
Dans ce numéro